Les chemins de l'art roman

Les petites églises médiévales andorranes étaient le centre de la vie spirituelle et communautaire des villages des vallées. Les clochers, les porches et les sanctuaires — espaces protégés qui entouraient les églises— jouaient un rôle important dans les cérémonies et les actes qui rassemblaient les habitants des paroisses. Les clochers pouvaient servir de tour de guet, pour avertir des dangers ou des calamités. Les porches et les sanctuaires —qui étaient des espaces sacrés et de recueillement— ont servi de décor aux premières formes de l’organisation politique andorrane.

Les églises romanes andorranes sont de petites dimensions, toujours d’une seule nef, assez souvent avec une abside semi-circulaire, bâties avec les matériaux disponibles dans le pays —granit, schiste, pierre ponce, ardoise— et adaptées aux nécessités du culte et de la liturgie. Les constructeurs des églises, pourtant, mus par une volonté de transcendance et de durée, n’ont pas laissé de côté les ambitions esthétiques. Les décorations lombardes des murs et les exemples de peinture murale mettent en évidence le souci des anciens andorrans de doter leurs édifices les plus emblématiques d’une forte dimension artistique.

Exceptionnellement bien conservées, les églises romanes andorranes forment un ensemble unique. Dressées au bord des vieux chemins, en haut de miradors surplombant les vallées, elles nous racontent le passé avec leur voix de pierre.

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